Vous vous voyiez déjà donnant fièrement le biberon à votre progéniture et vous avez peur de vous sentir inutile pour votre famille? Rassurez-vous : vous allez jouer un rôle essentiel dans la réussite de l'allaitement de votre enfant!
Avant l'avènement du biberon au début des années 70, l'allaitement ne posait que rarement des problèmes : mère, tante, voisine... il y avait toujours une bonne âme compétente pour conseiller la jeune maman, rectifier la position du bébé, transmettre l'expérience.
Aujourd'hui, les femmes se trouvent beaucoup plus isolées face aux difficultés de l'allaitement : bien souvent leurs propres mères ne les ont pas allaitées, et sont donc bien incapables de les aider.
Les mauvaises positions d'allaitement provoquent des crevasses, le non-respect de l'allaitement à la demande induit des engorgements... des problèmes qui auraient facilement pu être évités si la jeune maman avait été bien informée.
C'est pour cela que nous avons créé en 2017 le Guide pratique de l'allaitement, 23 pages d'explications et de conseils pratiques pour aider les jeunes mamans à réussir leur allaitement.
Durant les premières semaines d'allaitement, un cercle vicieux peut rapidement se mettre en place.
Lorsque le mauvais positionnement du bébé génère des crevasses, la mère redoute la mise au sein et va inconsciemment chercher à espacer les tétées.
La peur d'avoir mal entraînera également une montée de stress lors des tétées, ce qui va compliquer l'éjection du lait.
Bébé tète moins souvent et prend moins de lait : son poids stagne.
Le pédiatre, souvent insuffisamment formé à l'allaitement, va conseiller de passer à un allaitement mixte (sein + biberon).
Ce mode d'alimentation va encore accentuer la baisse de production de lait et progressivement mener au sevrage.
Pourtant, il faut savoir que les difficultés liées à l'allaitement se résolvent généralement naturellement au bout de 40 jours.
Bébé commence à mieux dormir (Maman est donc plus détendue), il est plus efficace dans sa tétée et adopte de lui-même la bonne position. De son côté, l'organisme de la mère trouve son rythme de croisière vis-à-vis de l'allaitement...
Bref, si la jeune maman tient le coup pendant les premières semaines, elle pourra ensuite profiter d'un allaitement serein et épanoui.
Vous commencez peut-être à entrevoir le rôle que vous pouvez jouer dans la réussite de l'allaitement : face aux éventuelles difficultés, votre femme va avoir besoin de soutien, et vous êtes le seul à pouvoir le lui apporter!
Lorsque l'on souffre beaucoup, comme c'est le cas en cas de crevasse, on a tendance à considérer la douleur comme une fatalité, on peine à voir le bout du tunnel. Votre rôle ici est essentiel :
De cette façon, votre compagne se sentira comprise et épaulée et retrouvera la confiance nécessaire pour se sortir de cette impasse.
On n'a cessé de le lui répéter pendant ses cours de préparation à l'accouchement : l'allaitement est naturel. Cela peut donner l'impression (fausse!) que l'allaitement est facile, et que toute mère "compétente" doit y arriver sans problème.
Il arrive que la jeune maman qui rencontre des soucis avec l'allaitement se sente responsable. Elle aura donc du mal à rechercher de l'aide à l'extérieur, inquiète que quelqu'un puisse être témoin de son échec.
C'est là que vous intervenez : si vous constatez que l'allaitement tourne au cauchemar, proposez-lui de contacter une consultante en lactation.
Spécialisées dans l'accompagnement des femmes allaitantes, ces conseillères se déplacent à domicile pour observer la jeune maman dans son environnement, et trouver la cause des difficultés rencontrées. Bienveillantes et à l'écoute, elles sauront apporter à votre compagne les clés pour réussir son allaitement.
Trouvez rapidement une consultante proche de chez vous ici.
Glamformum - Guide de l'allaitement Papa