Publié le : 2021-09-21 10:32:01
Catégories : Allaiter au quotidien , Etre mère
Vous soupçonnez un RGO (reflux gastro-oesophagien) chez votre bébé allaité?
8% des bébés en souffrent : le reflux gastro-oesophagien empoisonne la vie de nos tout-petits... et la nôtre!
Voir Bébé souffrir à chaque tétée sans pouvoir le soulager, l'entendre parfois hurler sa détresse et se sentir complètement impuissant... Le quotidien avec Bébé RGO n'est clairement pas une sinécure!
Il existe pourtant des pistes à explorer pour en finir rapidement avec cette situation, notamment lorsqu'on allaite.
Je vais ici faire le point sur le RGO des bébés allaités, et vous donner un maximum d'astuces à tester pour avancer vers des lendemains plus apaisés.
On parle de reflux gastro-oesophagien lors le liquide contenu dans l'estomac remonte dans l'oesophage.
Il s'agit d'un évènement normal, observé chez presque tous les individus, et qui ne déclenche généralement pas de symptômes particuliers.
Chez le nourrisson, le RGO est encore plus fréquent. Chez la majorité des bébés de moins de 4 mois, les régurgitations (plus ou moins importantes) surviennent quotidiennement.
Ce phénomène est du à l'immaturité du système digestif, notamment du sphincter inférieur de l'oesophage.
Ce sphincter assure la fermeture de la jonction entre l'estomac et l'oesophage.
Il ne s'ouvre normalement que quelques secondes au moment des déglutitions pour laisser passer les aliments et les boissons.
Chez les bébés, son tonus est parfois trop faible pour assurer correctement sa fonction.
Il arrive aussi qu'il se relaxe brièvement sans raison apparente en dehors des déglutitions.
Le liquide contenu dans l'estomac, très acide, remonte alors dans l'oesophage. Il y provoque dans certains cas une sensation de brûlure, et la régurgitation par la bouche.
Ces régurgitations sont complètement indolores pour la plupart des bébés.
Ce n'est que lorsqu'il est associé à une gêne, ou à des douleurs, que le RGO devient pathologique. Les régurgitations n'interviennent alors pas seulement juste après la tétée, mais peuvent se manifester jusqu'à plusieurs heures après les repas.
L'intensité du RGO déterminera la conduite à suivre, et l'éventuel traitement à apporter.
On distingue trois types de RGO : le RGO modéré, le RGO sévère et le RGO interne (ou RGO sans reflux). Ils sont associés à des symptômes et des prises en charge spécifiques.
On parle de RGO modéré lorsqu'il n'impacte pas significativement la santé de bébé.
Concrètement, votre tout-petit régurgite ou vomit fréquemment, ce qui lui provoque un réel inconfort.
Le RGO peut aussi générer rots, hoquets et mauvaise haleine, voir étouffements lorsque le reflux empêche Bébé de respirer correctement.
L'intéressé semble grognon en permanence et dort généralement assez mal.
Ces symptômes, bien que très gênants, sont pourtant à distinguer de ceux d'un RGO sévère, qui met en danger la santé de l'enfant qui en souffre.
En cas de reflux sévère, Bébé présente tous les les symptômes du reflux modéré (régurgitations, problèmes de sommeil etc.).
Mais ce sont surtout ses pleurs intenses, associés à une posture tendue (dos et cou arqués pour réduire la douleur de l'oesophage), qui vous indiqueront qu'il peut s'agir d'un RGO sévère.
Bébé semble tout bonnement inconsolable.
Si ses pleurs s'accompagnent d'un refus de téter, ou, au contraire, d'un bébé qui réclame le sein en permanence, ainsi que d'une prise de poids insuffisante, il est nécessaire de consulter votre pédiatre au plus vite.
Si vous avez des doutes concernant la prise de poids de bébé, n'hésitez pas à consulter les courbes de référence de l'OMS établies pour les bébés allaités de la naissance à 2 ans.
Bébé ne régurgite pas : le reflux est ravalé immédiatement, avant de parvenir à la bouche.
Le diagnostic de ce type de RGO, "sans signes extérieurs évidents", est plus compliqué.
Certains symptômes peuvent vous alerter :
Ce RGO, souvent moins bien diagnostiqué de par ses symptômes moins typiques, peut faire des dégâts avant d'être finalement identifier.
L'acidité du suc gastrique entraîne à la longue une inflammation non seulement de l'oesophage, mais aussi du carrefour des voies aériennes et digestives.
Si bébé pleure beaucoup ou semble souffrir après les tétées, n'hésitez pas à en parler à votre pédiatre.
Le diagnostic du médecin se basera généralement sur vos observations, et sur les indices que vous lui donnerez.
Pas question de faire subir à bébé une batterie d'examens douloureux, sauf si la sévérité de son cas l'exige évidemment : si le RGO persiste au-delà d'un an, si la prise de poids de bébé est insuffisante, s'il lui arrive de régurgiter si violemment qu'il s'étouffe ou s'il présente une maladie pulmonaire.
Le médecin peut alors avoir recours à un examen appelé pH-métrie, qui consiste à mesurer pendant plusieurs heures le pH (ici l'acidité) du bas de l'oesophage à l'aide d'une petite sonde munie d'un électrode.
Il s'agit cependant d'une méthode assez invasive, réservée aux cas résistants aux traitements traditionnels ou mettant directement en danger la santé de l'enfant.
Contrairement à ce peuvent vous faire penser les médecins, qui suggèrent encore parfois aux mamans de bébés RGO de mettre fin à l'allaitement pour pouvoir donner un lait épaissi (et donc théoriquement moins facile à régurgiter), les bébés allaités sont moins sujets au RGO "pathologique" que les bébés nourris au biberon.
En effet, en 1992, une étude1 portant sur 37 enfants allaités et 37 enfants nourris au lait industriel, a analysé la survenue du reflux dans les 4 heures suivant un repas.
Elle montrait 83 épisodes de reflux chez les enfants allaités, contre 144 chez les enfants nourris au lait industriel.
Deux raisons principales sont avancées pour expliquer que les bébés allaités soient moins touchés par le RGO : la grande digestibilité du lait maternel, et ses propriétés antiacides naturelles.
La principale raison pour laquelle moins de bébés allaités souffrent de RGO est la grande digestibilité du lait maternel.
Chacun des composants étant parfaitement adapté au système digestif de bébé et à ses besoins, il est digéré beaucoup plus rapidement qu'un lait industriel.
Il a donc moins de chance d'être régurgité longtemps après les repas (le moment où il sera le plus acide car grandement mélangé aux sucs gastriques) et de provoquer brûlures et inconfort chez bébé.
Le pH gastrique (= l'acidité de l'estomac) après absorption de lait humain est plus bas qu’après absorption de lait industriel, ce qui accélère encore la vidange gastrique chez l’enfant allaité.
Un effet que tentent d'ailleurs de reproduire les laboratoires pharmaceutiques : parmi les médicaments prescrits pour soigner le RGO chez l'adulte, les accélérateurs de la vidange gastriques figurent en bonne place, en particulier grâce à leur impact sur le pH de l'estomac (= diminution de l'acidité).
Par ailleurs, les propriétés apaisantes et cicatrisantes du lait maternel sont bien connues et peuvent agir immédiatement sur la paroi de l'oesophage en cas de régurgitations.
Malgré tout, les bébés allaités souffrant effectivement d'un RGO existent bel et bien.
Mais avant d'envisager de recourir aux médicaments antiacides, deux causes probables du RGO doivent être envisagées : la présence chez vous d'un réflexe d'éjection fort, et la possibilité d'une allergie au lait de vache.
Bébé a faim. Vous le mettez au sein et pendant les premiers instants, vous le sentez téter furieusement. Puis comme par magie, le lait se met à couler et Bébé commence à déglutir : le réflexe d'éjection a eu lieu.
Sans entrer dans les détails techniques, la stimulation du mamelon a entraîné la contraction des cellules qui entourent les alvéoles qui contiennent le lait, le poussant vers la sortie (= votre mamelon!).
Mais comme de l'eau qui sortirait d'un tuyau, la pression peut être plus ou moins forte.
Lorsque la pression est particulièrement puissante, on parle de Réflexe d'Ejection Fort.
Lorsque le lait arrive vite et fort, Bébé peut se retrouver débordé : trop de lait, trop rapidement! Il se peut qu'il avale alors de l'air, et/ou une quantité de lait trop importante d'un seul coup.
Cela entraînera inévitablement des régurgitations, qui à la longue, risquent de provoquer des brûlures douloureuses au niveau de l'oesophage : le RGO est là.
Bébé tousse au moment où votre lait commence à couler? Il s'agite? Rejette parfois la tête en arrière? Votre lait sort en jet lorsque Bébé lâche le sein?
Si, en plus, les tétées sont courtes et agitées, et que bébé réclame de nouveau le sein peu de temps après, il y a de fortes chances que vous teniez le coupable : le REF.
Bon à savoir : on peut avoir un REF sur un seul sein, ce qui brouille un peu les pistes!
La première chose à faire est d'essayer de réduire la pression en changeant de position.
Votre objectif : trouver une position qui permet à Bébé d'avoir la tête plus haute que le sein.
L'idéal est de le placer en position naturelle : vous, allongée sur le dos, Bébé sur vous avec le ventre contre votre ventre.
Dans cette position, la gravité joue pour vous et diminue naturellement la pression.
Bébé reçoit moins de lait à la fois, et le surplus peut s'écouler de sa bouche si c'est encore trop pour lui.
Vous pouvez également allaiter Bébé en position verticale, en écharpe de portage par exemple (assurez-vous simplement que sa tête est bien placée plus haut que votre sein). L'avantage ici est qu'il est déjà bien positionner pour ne pas régurgiter, et vous pourrez le laisser en écharpe après la tétée, tout en vaquant à vos occupations.
Autre astuce utile pour dompter le REF : lorsque vous sentez le réflexe d'éjection arriver, retirez doucement Bébé du sein (en introduisant votre petit doigt entre ses mâchoires et en écartant gentiment pour lui faire lâcher prise).
Une fois le gros du REF passé, remettez Bébé au sein : il pourra alors profiter tranquillement de votre lait et adieu le RGO!
Pour en savoir plus sur le REF et comment s'en débarrasser, c'est par ici.
Pas de REF chez vous? Tant mieux!
Ce n'est toutefois pas la seule piste à explorer lorsqu'on diagnostique un RGO à un bébé allaité.
Avant d'envisager un traitement quelconque, il est essentielle de se pencher sur une éventuelle allergie aux protéines de lait de vache.
Si seulement 2% des bébés seraient allergiques aux protéines de lait de vache, une étude2 portant sur 204 nourrissons souffrant de RGO a retrouvé une allergie aux protéines du lait de vache (PLV) chez 41,8 % d’entre eux.
Cette proportion plus que significative représente une réelle chance de se débarrasser rapidement du RGO!
L'allergie au lait de vache provoque une série de symptômes très proches de ceux du RGO :
Des signes étonnamment proches de ceux du RGO!
D'autres symptômes plus rares, comme du sang dans la couche ou un eczéma étendu, peuvent aussi être signes d'une allergie aux PLV.
Vous vous étonnez peut-être que votre tout-petit puisse faire une réaction allergique à un produit qu'il ne consomme pas?
Pourtant, dans la mesure où vous-même consommez des laitages (yaourt, beurre, crème ou lait tout simplement), Bébé peut être affecté, car les protéines de lait de vache passent dans le lait maternel.
De nombreuses études ont démontré le passage des protéines de lait de vache dans le lait maternel.
En 2017, les chercheurs d'une équipe thaïlandaise ont eu l'idée de concentrer leurs recherches sur la durée de persistance de ces protéines dans le lait de la mère après l'ingestion d'une dose unique de lait de vache.
La conclusion de leur étude3 précisait que le taux de bêta-lactoglobuline (une protéine connue comme un allergène majeur du lait de vache) dans le lait maternel restait encore plus de 2 fois supérieur au taux de base 7 jours après l'ingestion de lait par la mère.
Si votre bébé y est allergique, l'adoption d'un régime alimentaire sans PLV pourrait bien faire disparaître tous ses symptômes en seulement quelques semaines.
La question que vous vous posez maintenant est sûrement : comment savoir si mon bébé est allergique aux protéines de lait de vache?
Il existe des tests (sanguins ou cutanés). Malheureusement, ils ne sont pas suffisamment fiables pour être suffisants.
S'ils indiquent que Bébé est allergique, alors vous tenez votre réponse. Mais un test négatif ne garantit pas l'absence d'allergie.
Le plus sûr moyen d'en avoir le coeur net est de procéder à une éviction totale des protéines de lait de vache de votre alimentation pendant au moins 2 semaines.
Vous vous dites qu'éviter le lait et les yaourts pendant 2 semaines ne sera pas trop compliqué?
La tâche risque fort d'être bien plus ardue que vous ne le pensez!
Outre le lait, la crème et les fromages, les PLV se cachent dans la plupart des produits industriels.
Vous n'en voyez pas dans la liste des ingrédients?
Cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas là!
Les industriels sont retors, et affublent les protéines de lait de vache de petits noms inattendus : albumine, galactose, lactose, globuline, protéines animales, E270, E325, E326, E327...
Comme l'a démontré l'étude thaïlandaise citée plus haut, la moindre ingestion de PLV aura une incidence sur la composition de votre lait pendant plusieurs semaines.
Il va donc vous falloir sortir votre kit du parfait petit détective... ou cuisiner vous même tous vos repas et collations!
Bon à savoir : Il existe un groupe Facebook dédié aux parents de Bébé allergiques aux PLV, sur lequel vous pouvez trouver de nombreuses informations, et du soutien si nécessaire.
A noter : le lactose figure dans la liste des excipients de certains médicaments.
Au bout de 15 jours à 3 semaines, vous serez fixée : soit le RGO aura totalement disparu (il faudra alors vous résoudre à dire adieu à vos plaisirs lactés pendant toute la durée de votre allaitement), soit il n'y a aucun changement notable et l'allergie n'est pas en cause.
Une fois les pistes du REF et de l'allergie aux PLV écartées, il vous faudra vous rendre à l'évidence : le RGO de Bébé est seulement du à l'immaturité de son système digestif.
Dès lors, il existe toute une série d'astuces qui pourront en minimiser les symptômes et apporter à Bébé un peu de confort en attendant que les choses se tassent.
Voici quelques bons réflexes à adopter pour soulager bébé et éviter les régurgitations :
Certains aliments sont connus pour être acidifiants, et on recommande aux adultes souffrant de RGO de les éviter.
Vous pouvez tester (un par un) l'éviction des aliments ci-dessous pendant quelques jours pour voir si vous observez une amélioration des symptômes de Bébé :
Bon à savoir : Le tabagisme passif entraîne, entre autres effets nocifs, une aggravation des symptômes du RGO. Soyez vigilante si vos proches ont tendance à fumer à proximité de Bébé.
Si, malgré toutes vos tentatives, Bébé souffre encore beaucoup, vous devez essayer de lâcher prise, et d'accepter la situation.
Le stress que vous ressentez rejaillit sur Bébé : tendu et inquiet, il aura encore plus de mal à gérer l'inconfort ou la douleur qui accompagnent le RGO.
Il a besoin de vous pour le rassurer et l'aider à se détendre. Maman zen, Bébé zen!
Pour vous aider à retrouver un peu de sérénité au milieu du chaos, vous pouvez vous appuyer sur différentes techniques (activité physique, yoga, méditation, acupuncture...).
Je vous propose ici un exercice de sophrologie qui vous aidera vraiment à lâcher prise et à vous détendre.
15 petites minutes suffisent pour se faire du bien : à consommer sans modération, plusieurs fois par jour si nécessaire!
NB : Il n'est pas fait ici mention des médicaments que pourrait vous proposer votre pédiatre (antiacides ou autres). Les citer me semble inutile : seul votre médecin est qualifié pour décider du traitement à administrer. Evoquer les possibilités thérapeutiques ne peut à mon sens que parasiter la discussion.
Il est en revanche important de mentionner que l'administration du traitement peut être compliquée.
Les médicaments sont rarement conçus pour les bébés, et ces derniers ne sont pas toujours très coopératifs!
Demandez conseil à votre pharmacien, qui pourra peut-être vous fournir le matériel nécessaire (seringue sans aiguilles par exemple) pour faciliter l'opération.
Si votre pédiatre prescrit un traitement à votre bout'chou, prenez également le temps de lire la notice avec attention. Il est essentiel de ne pas rater d'éventuels effets secondaires qui pourraient vous inquiéter par la suite.
Qu'on se le dise : tous les bébés régurgitent!
Ces renvois, parfaitement bénins dans la plupart des cas, sont dus à l'immaturité du système digestif.
Le fait que Bébé "recrache" une partie du lait qu'il a ingurgité n'a rien d'inquiétant ni de pathologique.
Le corps humain possède d'ailleurs des mécanismes visant à abréger ou réduire les conséquences du reflux une fois qu'il s'est produit :
Ce n'est que lorsque ces renvois provoquent de l'inconfort ou des douleurs que le reflux est considéré comme une maladie.
Bien des pédiatres prescrivent encore régulièrement du lait épaissi pour lutter contre le RGO.
Les études ont pourtant montré que l'impact sur un RGO sévère était inefficace, voire même délétère.
Le lait épaissi provoque en effet plus de dégâts sur la muqueuse oesophagienne en cas de régurgitations.
Des résultats qui ne doivent pas être suffisamment médiatisés au vu du nombre de laits anti-RGO peuplant les rayons des parapharmacies...
Si votre pédiatre préconise l'arrêt de l'allaitement pour cause de RGO, il n'est probablement pas suffisamment formé sur l'allaitement maternel.
Des études ont montré que la position proclive ventrale (Bébé allongé sur le ventre, tête plus haute que les hanches) diminuait le nombre de reflux. Cependant, cette position entraîne également une augmentation du risque de mort subite du nourrisson.
Vous pouvez donc l'utiliser dans la journée, Bébé faisant la sieste sur vous (ou sur papa) par exemple.
Cette position reste toutefois à proscrire la nuit, lorsque vous n'êtes pas pleinement présente et attentive.
La position proclive dorsale (Bébé couché sur le dos avec la tête plus haute que les hanches) peut parfois apporter des bénéfices... ou son lot de désagréments. Seule la recommandation expresse de votre pédiatre devrait vous conduire à tester cette position.
Face aux régurgitations incessantes de Bébé, vous pourriez être tentée de le diversifier de manière précoce.
Des aliments plus épais que le lait auront sans doute moins tendance à ressortir, non?
Et bien non!
Les conclusions des études menées sur le sujet sont sans appel : 71,4 % des enfants qui avaient une alimentation diversifiée régurgitaient, contre 57,7 % des enfants qui ne consommaient que du lait.
Comme mentionné plus haut, le lait maternel est digéré très rapidement, ce qui minimise le risque de reflux.
Un légume mixé sera, quant à lui, digéré pus lentement, et aura donc bien plus de chance d'être renvoyé dans l'oesophage.
La plupart des RGO disparaissent entre 8 mois et 1 an.
Le système digestif, plus mature, assure mieux ses fonctions, et tout rentre dans l'ordre naturellement.
Si le RGO persiste au-delà d'un an, votre pédiatre vous proposera certainement de procéder à des examens plus approfondis pour déterminer la cause du problème.
Vous voilà, je l'espère, mieux armé(e) pour faire face au RGO de votre bébé allaité.
Quelque soit la gravité de la situation, gardez à l'esprit que vous n'êtes pas complètement impuissant.
Vous êtes là pour Bébé, présence rassurante au milieu de cette tempête de sensations inconnues et désagréables.
Profitez de chaque moment d'apaisement pour partager avec lui des moments de douceur et de tendresse, et lui montrer les bons côtés de la vie!
Et surtout, prenez soin de vous! Un parent bien nourri, détendu et reposé en vaut deux!
Si vous vous sentez chaque jour un peu plus épuisée, découvrez ici toutes nos astuces pour optimiser votre sommeil pendant les premiers mois de Bébé!
Références des études citées dans cet article :
1(Influence of breast versus formula milk on physiological gastroe-sophageal reflux in healthy newborn infant. HJ Heacock, HE Jeffery, JL Baker and M Page. J Pediatr Gastroenterol Nutr 1992)
2Gastroesophageal reflux and cow’s milk allergy in infants : a prospective study. G Iacono, A Carroccio, F Cavataio et al. J Allergy Clin Immunol 1996 : 97 : 822-27.
3Detection of b-lactoglobulin in human breast-milk 7 days after cow milk ingestion. Matangkasombut P et al. Paediatr Int Child Health 2017 ; 37(3) : 199-203.